Comment photographier le sport ?
La photographie sportive est un domaine relativement difficile à maîtriser mais passionnant. Elle demande de la part du photographe une concentration importante, une bonne connaissance de la discipline à photographier pour anticiper les actions et moments clés. Du matériel hélas de préférence haut de gamme (objectif lumineux, boîtier avec rafales rapides) est souvent indispensable.


Photographier du sport : foot

1DX – 300mm – 1/1250 – 2500 ISO – f/2.8

Photographier du sport : cyclocross

1DX – 200mm – 1/2000 – 200 ISO – f/5.6

Photographier du sport : tennis

1DX – 300mm – 1/1250 – 2500 ISO – f/2.8


Un boîtier ayant un autofocus (AF) très réactif et une bonne cadence moteur est préférable (à défaut, il faudra bien anticiper). Une bonne montée en sensibilité ISO est également primordiale, notamment pour les sports en salle ou de nuit : 2500 à 3200 ISO pour du football de haut niveau, et souvent 5000 ou 6400 ISO dans la plupart des complexes sportifs non destinés aux sportifs professionnels. Le boîtier doit être associé à un objectif possédant une grande ouverture (f/2.8 ou f/4 minimum) et une longue focale (200 mm minimum).
Bref, la photo de sport nécessite hélas du matériel lourd et onéreux pour obtenir un résultat correct, notamment lorsque les conditions lumineuses sont médiocres, mais tout dépend ce que l'on entend par correct bien sûr. Rassurez-vous, pour photographier votre gamin lors d’un match de football en pleine journée, vous n’avez pas besoin de 5000 euros de matériel. En journée et avec du matériel d’entrée de gamme (250D ou 4000D couplés à un objectif de type 70-300 peu lumineux ouvrant par exemple à f/5.6), la lumière du jour permet de shooter facilement des sports comme le football ou le rugby, une bonne occasion de s’essayer à la photographie sportive. Pour alléger la note, il est aussi possible d'acheter du matériel d'occasion, notamment sur Leboncoin.

Rappelons que pour ce type de photo, il est nécessaire de régler la vitesse d’obturation au grand minimum à 1/500 pour figer le mouvement de l'athlète. Tout est histoire de compromis, en fonction de la lumière disponible. On préférera, notamment avec un boîtier bas de gamme, shooter à 1/500 - f/5.6 - 500 ISO, qu’à 1/1000 - f/5.6 - 1000 ISO, sachant que le bruit augmente avec l’augmentation de la sensibilité ISO. Sur un appareil haut de gamme (1DX, D6), la différence de qualité entre 500 et 1000 ISO étant faible, il est beaucoup moins gênant de privilégier la vitesse d’obturation pour figer parfaitement le mouvement. D’ailleurs, la plupart des photographes du journal L’équipe privilégient une vitesse d’obturation élevée au détriment d'un éventuel léger grain provoqué par la montée de la sensibilité ISO, il en est de même chez nous au service photo de La Voix du Nord / La Voix des Sports. J’approuve ce choix, quand le matériel à disposition le permet (boîtier récent et au minimum de milieu de gamme), et au quotidien quand je couvre du sport je descends très rarement l'obturateur sous les 1/1000 de seconde.

Lorsque la lumière se fait rare, l’utilisation d’un boîtier moyen ou haut de gamme (90D, 7D, D800, 1DX MK II ou III, D5 ou D6 etc), associé à un téléobjectif (70-200, 300, 400mm) lumineux (minimum f/2.8) devient indispensable. L’éclairage médiocre de la plupart des complexes sportifs oblige en effet le photographe à pousser son matériel à la limite du raisonnable (6400 ISO voir 12800, 1/500, f/2.8). L’usage du flash cobra est vivement déconseillé : il est d’ailleurs interdit dans de nombreux sports (tennis de table notamment), et sauf cas particulier le rendu est très médiocre avec.


Le football

Difficulté Faible (de jour) et moyenne (de nuit). Consultez également ce tuto spécifique à la photographie du football.
Objectifs 70-200 2.8 (action proche, échauffement), 300 2.8 (action un peu plus éloignée, gros plan, portrait de joueurs ou du staff), 16-35 2.8 (images dynamiques d'avant-match, bancs de touche). Le 300 a l’avantage de bien détacher l’arrière-plan.
Position Assis, idéalement sur un siège de pécheur (se trouve à décathlon/Go Sports pour moins de dix euros ou dans les magasins chasse/pêche), sur le côté du but et derrière la ligne de touche si l’espace le permet : ce n’est pas toujours toléré par le délégué et/ou l’arbitre, mais cette position permet de shooter de beaux duels aériens.
Sensibilité ISO de jour 100 à 800 selon la météo
Sensibilité ISO de nuit 2500 à 3200 (L1 / L2), 4000 à 12800 (football amateur, à adapter à la puissance de l'éclairage du stade)
Vitesse d’obturation 1/1000 pour une image bien nette, 1/1600 si possible. Dans tous les cas, ne pas descendre sous 1/500.
Ouverture f/2.8 à f/5.6

Photographier du foot

1DX – 300mm – 1/1000 – 4000 ISO – f/2.8

Photographier du foot

1DX – 300mm – 1/800 – 4000 ISO – f/2.8

Photographier du foot

1DX – 300mm – 1/1000 – 3200 ISO – f/2.8


Le rugby

Difficulté Faible (de jour) et moyenne (de nuit). Assez similaire au football.
Objectifs 70-200 2.8 (action proche), 300 2.8 (action un peu plus éloignée, gros plan, portrait) : comme au foot, le 300 à l’avantage de bien détacher l’arrière-plan.
Position Assis pour éviter d'avoir des têtes coupées en arrière plan, sur un siège ou sur le gazon, sur le côté de la ligne de but ou derrière la ligne de ballon mort.
Sensibilité ISO de jour 100 (soleil) à 800 (nuageux)
Sensibilité ISO de nuit 2500 à 3200 (TOP14, Pro D2), 4000 à 12800 (niveau fédéral, régional)
Vitesse d’obturation 1/1000 pour une image bien nette, 1/2000 si possible.
Ouverture f/2.8 à f/5.6

Photographier du rugby

1DX – 200mm – 1/1250 – 500 ISO – f/2.8

Photographier du rugby

1DX – 300mm – 1/1000 – 4000 ISO – f/2.8

Photographier du rugby

1DX – 300mm – 1/1600 – 200 ISO – f/2.8


Le basket-ball

Difficulté Moyenne
Objectifs 70-200 2.8 (action), 300 2.8 (gros plan, portrait), 16-35 2.8 (banc, ambiance avec le coach), 24-70 (action proche sous le panier). S’il fallait en choisir un seul, le 70-200 serait tout indiqué !
Position Au sol (pour éviter les têtes coupées en arrière-plan), en dessous du panier ou sur le côté du panier.
Sensibilité ISO 3200 à 5000 (Jeep Elite, Pro B, N1), 5000 à 12800 (basket amateur)
Vitesse d’obturation 1/1000 pour une image bien nette, à 1/500 ça peut passer si la lumière est vraiment mauvaise mais ne pas descendre en dessous.
Ouverture f/2.8 à f/4

Photographier du basket

1DX – 125mm – 1/800 – 5000 ISO – f/2.8

Photographier du basket

1DX – 90mm – 1/1000 – 6400 ISO – f/2.8

Photographier du basket

1DX – 75mm – 1/1000 – 5000 ISO – f/2.8


Le handball

Difficulté Moyenne
Objectifs 70-200 2.8 (action), 24-70 (action proche). S’il fallait en choisir un seul, le 70-200 serait encore une fois le plus pratique !
Position Au sol (pour éviter les têtes coupées en arrière-plan), sur le côté du but. Gêne possible des arbitres qui alternent de côté, mais c’est la meilleure position. Présentez-vous auprès du délégué du match ou des arbitres pour convenir de l'endroit où vous pouvez vous mettre pour ne pas géner.
Sensibilité ISO 3200 à 6400
Vitesse d’obturation 1/1250 minimum pour une image bien nette, surtout lors d'un tir. En deça de cette vitesse, la main et/ou le bras de l'attaquant peuvent être légérement flous. Mais encore une fois tout est question de compromis : il vaudra mieux être à 1/800 et 3200 ISO si votre boîtier n'est pas performant dans la gestion du bruit, qu'à 1/1600 et 6400 ISO.
Ouverture f/2.8 à f/4

Photographier du handball

1DX – 110mm – 1/1250 – 3200 ISO – f/2.8

Photographier du handball

1DX – 75mm – 1/1000 – 4000 ISO – f/2.8

Photographier du handball

1DX – 110mm – 1/1000 – 5000 ISO – f/2.8


Le volley-ball

Difficulté Importante : à mon sens c’est le sport le plus compliqué à photographier (avec le water-polo), surtout le volley féminin.
Objectifs 70-200 2.8 (action au sol), 16-35 2.8 (ambiance banc/coach), 300 2.8. S’il fallait en choisir un seul, le 300 sans hésitation. Le volley est probablement le sport le plus difficile à couvrir, pour obtenir de bonnes photos, il est nécessaire de repérer un attaquant et de le suivre dans le viseur, jusqu’à une éventuelle attaque, notamment au 300mm, car suivre la balle relève de la mission impossible. Contrairement au foot ou au rugby qui sont des sports assez faciles à photographier, l'anticipation en photographie de volley est indispensable : il faut vraiment sentir le jeu et être très observateur.
Position Au sol avec un 70-200 pour shooter les réceptions du libéro par exemple, debout depuis un point haut ou derrière la zone de service avec un 300mm pour les attaques et les blocs défensifs.
Sensibilité ISO 3200 à 6400
Vitesse d’obturation 1/1000 minimum pour une image bien nette. Mais comme pour les autres sports, on peut toujours descendre à 1/500 si la lumière est très mauvaise.
Ouverture f/2.8 à f/4

Photographier du volley

1DX – 300mm – 1/1250 – 3200 ISO – f/2.8

Photographier du volley

1DX – 80mm – 1/1000 – 2500 ISO – f/2.8

Photographier du volley

1DX – 300mm – 1/1000 – 3200 ISO – f/2.8


Un rallye automobile

Difficulté Moyenne
Objectifs 70-200 2.8, 16-35 2.8, 300 et 400mm
Position Si vous avez une accréditation photographe, vous pouvez vous placer au plus près, sans vous mettre en danger bien évidemment et en respectant les consignes des commissaires. L'idéal étant d'avoir en arrière plan une zone de spectateurs. Si vous n'avez pas d'accréditation, vous êtes donc dans le public : pensez à arriver en avance pour vous placer au mieux bien en amont. Placez vous de manière à avoir l'arrière-plan le plus sympa possible. Vous pouvez aussi repérer les éventuelles flaques d'eau pour avoir des reflets ou des projections d'eau, et bien sur les endroits où les voitures sont susceptibles de décoller du sol.
Sensibilité ISO 100 (soleil) à 6400 (spéciale de nuit, ou dans les bois à l'ombre)
Vitesse d’obturation 1/500 minimum pour figer l'image, mais des roues figées pour un rallye c'est... moche. Réalisez un beau filé en utilisant des vitesses d'obturation de 1/100 à 1/160 : l'image sera bien plus dynamique via l'impression de vitesse que donne cet effet.
Ouverture f/2.8 à f/5.6, jusqu'à f/14 pour un filé si il y a beaucoup de lumière. Vous pouvez aussi utiliser un filtre ND pour réduire la lumière entrante et réduire la profondeur de champ.

Photographier un rallye

1DX – 100mm – 1/160 – 250 ISO – f/7.1

Photographier un rallye

1DX – 330mm – 1/800 – 2000 ISO – f/5.6

Photographier un rallye

1DX – 260mm – 1/2000 – 250 ISO – f/5


Motocross / Enduro

Difficulté Moyenne
Objectifs 70-200 2.8, 16-35 2.8, 300 et 400mm
Position Comme pour le rallye ci-dessus, si vous avez une accréditation, vous pouvez vous placer au plus près, en respectant les consignes des commissaires. L'idéal est également d'avoir en arrière plan une zone de spectateurs. Dans le cas contraire, pensez à arriver en avance pour vous placer au mieux. En CFS, championnat de France de courses sur sable, il faut chercher les parties de circuit avec des petites bosses, qui permettent d'avoir en premier plan un motard en l'air, et au second plan d'autres motards au sol ou en l'air également. Les grands sauts sont également très spectaculaires... quand le ciel est bleu, sinon le rendu est médiocre par mauvais temps.
Sensibilité ISO 100 (soleil) à 1600 (mauvais temps)
Vitesse d’obturation 1/500 minimum pour figer l'image, mais avec des roues figées sur une moto on ne se rend pas compte de la vitesse. Variez votre production en réalisant des beaux filés via des vitesses d'obturation de 1/100 à 1/160.
Ouverture f/2.8 à f/5.6, jusqu'à f/14 pour un filé si il y a beaucoup de lumière.

Photographier une épreuve motocross

1DX – 250mm – 1/500 – 400 ISO – f/5

Photographier une épreuve motocross

1DX – 120mm – 1/2000 – 640 ISO – f/5

Photographier une épreuve motocross

1DX – 180mm – 1/1600 – 800 ISO – f/5


Le tennis

Difficulté Importante (et encore plus si il y a des zones à l'ombre)
Objectifs 300 2.8 ou 400 2.8, 70-200 2.8. S’il fallait en choisir un seul : le 300 sans hésitation qui permet d’obtenir des plans très serrés.
Position Au sol ou assis, sur le bord du terrain, à hauteur du filet et du côté opposé au banc des deux joueurs. Attention à bien respecter la concentration des joueurs : le silence est roi lors des phases importantes du jeu, il n'est pas question d'entendre la rafale de l'obturateur.
Sensibilité ISO 2500 à 12800 en intérieur, 100 à 800 en extérieur
Vitesse d’obturation 1/2000 pour une balle bien nette, mais à partir de 1/800 ça passe bien.
Ouverture f/2.8 à f/5.6

Photographier du tennis

1DX – 300mm – 1/1250 – 3200 ISO – f/2.8

Photographier du tennis

1DX – 95mm – 1/1600 – 5000 ISO – f/2.8

Photographier du tennis

1DX – 100mm – 1/1600 – 5000 ISO – f/2.8


Le hockey sur glace

Difficulté Importante, pas évident d'avoir le palet sur l'image.
Objectifs 70-200 2.8, 24-70 2.8, 300 2.8 (pour une action éloignée ou un gros plan sur un joueur, scène de joie). S’il fallait en choisir un seul : le 70-200 qui est très polyvalent au hockey.
Position Debout à proximité d’une des deux équipes, et proche du but. Derrière le plexiglass pour votre sécurité : attention au palet qui peut faire de gros dégâts !
Sensibilité ISO 1600 à 6400 selon les patinoires.
Vitesse d’obturation 1/1250 pour une image bien nette. Prendre soin de sur-exposer d’au moins 1 IL pour une image bien exposée (la glace fausse la mesure de l’exposition).
Ouverture f/2.8

Photographier du hockey

1DX – 100mm – 1/2000 – 5000 ISO – f/2.8

Photographier du hockey

1DX – 120mm – 1/800 – 5000 ISO – f/2.8

Photographier du hockey

1DX – 300mm – 1/400 – 3200 ISO – f/2.8


Le hockey sur gazon

Difficulté Importante, mais moins difficile que le hockey sur glace, même si avoir le palet sur l'image reste difficile.
Objectifs 70-200 2.8, 24-70 2.8, 300 2.8 (pour une action éloignée ou un gros plan sur un joueur, scène de joie). S’il fallait en choisir un seul : le 300.
Position Derrière la ligne du but, sur le côté. Attention à la balle très puissante et aux crosses, comme en hockey sur glace ça peut faire de gros dégâts !
Sensibilité ISO 100 (soleil) à 1600 (très nuageux).
Vitesse d’obturation 1/1600 pour une balle bien nette, vous pouvez descendre jusqu'à 1/500.
Ouverture f/2.8 à f/5.6

Photographier du hockey sur gazon

1DX – 300mm – 1/2000 – 100 ISO – f/2.8

Photographier du hockey sur gazon

1DX – 300mm – 1/1600 – 500 ISO – f/2.8

Photographier du hockey sur gazon

1DX – 200mm – 1/1600 – 250 ISO – f/2.8


L’athlétisme

Difficulté Moyenne
Objectifs 70-200 2.8, 300 2.8 (pour un gros plan comme la photo du haut dans le sable), 16-35 2.8 (pour un départ par exemple)
Position De préférence au sol (toujours pour éviter les têtes coupées en arrière-plan). Pour le départ d’une course avec plusieurs centaines de participants, l’idéal c’est de trouver un point haut.
Sensibilité ISO 100/200 (extérieur), 3200/6400 (en salle)
Vitesse d’obturation 1/800 minimum.
Ouverture f/2.8 à f/4 pour photographier un seul athlète, f/5.6 à f/8 pour le départ d’une course avec plusieurs centaines de participants.

Photographier de l'athlétisme

1DX – 350mm – 1/1000 – 400 ISO – f/5.6

Photographier de l'athlétisme

1DX – 300mm – 1/1600 – 400 ISO – f/3.2

Photographier de l'athlétisme

1DX – 300mm – 1/800 – 400 ISO – f/3.5


Le tennis de table

Difficulté Moyenne
Objectifs 70-200 2.8 (polyvalent), 300 2.8, ou 135 2. S’il fallait en choisir un seul : le 300 2.8 qui permet d’isoler parfaitement le joueur.
Position Assis face au joueur à suivre, si possible avec du public en arrière-plan.
Sensibilité ISO 2500 à 6400
Vitesse d’obturation 1/1000e pour une image bien nette, 1/500 au grand minimum. Si il y a peu de lumière, concentrez-vous sur les phases peu rapides comme les services (au 1/250 ça passe)
Ouverture f/2.8

Photographier du tennis de table

1DX – 135mm – 1/1600 – 6400 ISO – f/2.8

Photographier du tennis de table

1D MKIV – 300mm – 1/400 – 6400 ISO – f/2.8

Photographier du tennis de table

1DX – 140mm – 1/1600 – 6400 ISO – f/2.8


La gymnastique ou la danse

Difficulté Moyenne
Objectifs 70-200 2.8, 300 2.8. S’il fallait en choisir un seul : le 70-200 qui est comme toujours, le plus polyvalent.
Position Le plus près possible du sol, sur le bord du tapis avec le public de face pour avoir ce dernier en arrière plan. Il faut capter l'élégance et l'esthétisme du gymnaste ou du danseur.
Sensibilité ISO 1600 à 6400
Vitesse d’obturation 1/500 minimum, plutôt 1/1000 pour une image bien nette.
Ouverture f/2.8 à f/4

Photographier de la gym

1D MKIV – 120mm – 1/2000 – 2500 ISO – f/2.8

Photographier de la gym

1D MKIV – 100mm – 1/1000 – 2500 ISO – f/2.8

Photographier de la gym

1D MKIV – 100mm – 1/1600 – 2500 ISO – f/2.8


La boxe

Difficulté Importante. Il n'est pas évident d'anticiper l'uppercut ou le crochet.
Objectifs 70-200 2.8 (action, portrait du boxeur), 16-35 2.8 (ambiance avec le coach), 300 2.8 (depuis un point haut), 24-70 2.8 (action proche). S’il fallait en choisir un seul : le 70-200 sans hésitation.
Position Au sol, sur le bord du ring (en veillant à ne pas géner les spectateurs), et/ou depuis un point haut si la salle le permet.
Sensibilité ISO 3200 à 12800
Vitesse d’obturation 1/800 minimum, plutôt 1/1600 pour une image bien nette.
Ouverture f/2.8

Photographier de la boxe

1DX – 70mm – 1/640 – 6400 ISO – f/2.8

Photographier de la boxe

1DX – 100mm – 1/1600 – 5000 ISO – f/2.8

Photographier de la boxe

1DX – 300mm – 1/800 – 3200 ISO – f/2.8


Le cyclisme / cyclo-cross

Difficulté Moyenne
Objectifs 70-200 2.8, 16-35 2.8
Position De préférence au sol. Pour le départ d’une course avec plusieurs centaines de participants, l’idéal c’est de trouver un point haut. Pour le cyclo-cross, vous pouvez varier les angles très facilememnt : coureur avec le vélo sur l'épaule dans une montée, passage dans une flaque d'eau, passage sur un tronc d'arbre... pour un photographe cette discipline est un régal.
Sensibilité ISO 100 (soleil) à 12800 (dans les bois à l'ombre en cyclo-cross)
Vitesse d’obturation 1/800 minimum.
Ouverture f/2.8 à f/4 pour photographier un seul cycliste, f/5.6 à f/8 pour le départ d’une course.

Photographier du cyclo cross

1DX – 70mm – 1/640 – 10000 ISO – f/2.8

Photographier du cyclisme

1DX – 100mm – 1/1000 – 400 ISO – f/4

Photographier du cyclo cross

1DX – 70mm – 1/800 – 1600 ISO – f/2.8


RAW ou JPEG ?

Le choix du format RAW (qui est un négatif numérique) plutôt que le classique JPEG est judicieux pour les sports en salle, car il permet de modifier la balance des blancs lors du post-traitement. Il suffit de le faire sur une image, et d’appliquer le traitement sur chacune : une opération qui prend moins d’une minute. Il est également plus facile de corriger l’exposition en RAW qu’en JPEG et la dynamique est bien plus importante ! Cela permet d’obtenir des JPEG (après traitement du RAW) avec un meilleur contraste, des hautes lumières qui ne sont pas cramées, des noirs qui ne sont pas bouchés, et une balance des blancs correcte. Toutefois, un fichier RAW est beaucoup plus lourd qu’un JPEG (4x plus lourd) et ralentit fortement le mode rafale du boîtier : l’usage du format RAW nécessite donc l’achat de cartes mémoires de 16, 32 ou 64 Go et d’un ordinateur performant si vous ne voulez pas vous arracher les cheveux ! Dans un souci de réactivité, la plupart des photoreporters utilisent uniquement le format JPEG pour envoyer leurs images, mais pour ma part j’utilise les deux sur le 1D X MK II : du JPEG sur la carte CFast, et du RAW sur la carte CF. Avec un ordinateur récent, un lecteur de carte USB 3 et surtout un disque dur de type SSD, le post-traitement des fichiers RAW est très rapide.


Mode M, priorité ouverture, ou priorité vitesse ?

De manière générale, pour les sports en salle, le mode manuel est le plus pratique. Pour du football ou du rugby, vous pouvez utiliser le mode priorité ouverture (AV), ainsi vous fixez par exemple l’ouverture à f/2.8 ou f/4, et vous ajustez la sensibilité ISO afin d’obtenir une vitesse d’au moins 1/1000, c’est une méthode plutôt efficace, mais attention au duel aérien avec des nuages blancs en arrière-plan : n’oubliez pas de mémoriser l’exposition avant (la touche * chez Canon) ou d’utiliser le mode M.
Le mode priorité vitesse (TV) est surtout utile pour les sports automobiles, notamment pour obtenir un filé. Pour ce faire, il suffit de régler la vitesse de l’obturateur à 1/80 ou 1/100, et de choisir une sensibilité ISO pour obtenir par exemple une ouverture de f/4 ou f/5.6. Pensez également à lire ce tuto sur les régles de bases (ISO, vitesse, ouverture).


Le stabilisateur d’image

Contrairement aux idées reçues, en sport, le stabilisateur d'image est totalement inutile, sauf pour réaliser un filé. Ce système permet d’échapper à la règle de base indiquant qu’avec une focale de F mm, il faut une vitesse d’obturation de 1/F pour éviter le flou de bougé. Exemple avec un 200mm, une vitesse d’1/200 est nécessaire pour obtenir une photo nette du sujet (qui ne bouge pas). Ainsi avec le stabilisateur d’image activé (IS chez Canon), il est possible de shooter au 1/50 avec une focale de 200mm, sans flou de bougé, c’est pratique dans le cadre d’un portrait d’un sujet immobile, notamment lorsque la lumière est faible.

En sport, la vitesse d’obturation minimale pour figer un mouvement est de 1/500, et donc activer le stabilisateur est inutile puisqu’avec une vitesse d’obturation plus faible, la photo serait floue. Par ailleurs, en laissant l’IS actif inutilement, vous réduisez l’autonomie de votre batterie et vous perturbez l’efficacité de l’autofocus.


La balance des blancs

La balance des blancs (WB, White Balance) permet d’étalonner le capteur d’un réflex numérique pour obtenir un blanc réellement blanc et donc un rendu équilibré des couleurs. Un mauvais réglage de la balance des blancs produit un cliché trop chaud (orange/rouge) ou trop froid (bleu). Dans la plupart des stades de football et de rugby, la position AWB (balance des blancs automatique) procure de très bons résultats. Hélas, dans de nombreuses salles de sports, la balance automatique donne de mauvais résultats (couleurs trop chaudes), il faut donc l’ajuster manuellement.
En fonction du type d’éclairage, vous pouvez tenter les positions “Tungstène” (3200 K) ou “Fluorescent blanc” (4000 K) sur votre boîtier. Ajuster manuellement la balance des blancs en photographiant une feuille de papier blanc (sous l’éclairage) ou en utilisant un expodisc offre une plus grande précision. L’expodisc est un disque venant se placer sur la lentille frontale de l’objectif et qui permet d’obtenir une photo théoriquement blanche lorsqu’on dirige l’objo en direction de l’éclairage. Cette photo “blanche” (et qui n’est pas blanche au départ avec le mode AWB) permet d’indiquer au reflex qu’on l’utilise comme référence des blancs : consultez le mode d’emploi dans la partie “balance des blancs personnalisée” pour la procédure précise. Sur un boîtier Canon 1D, il suffit de positionner la balance des blancs sur “Personnalisé” puis d’aller dans le Menu “Enr. Bal B perso”.


régler la balance des blancs

Balance des blancs correcte via l’utilisation d’un expodisc et de la fonction balance des blancs personnalisée sur le boîtier.

régler la balance des blancs

Balance des blancs en mode automatique dans une salle avec un éclairage utilisant des lampes à vapeur de sodium (2200 K).

régler la balance des blancs

Un “expodisc” permet d’ajuster la balance des blancs de manière optimale, même dans une salle équipée d'un éclairage orangé.


Si vous utilisez le format RAW, vous pouvez corriger très facilement la balance des blancs lors du post-traitement sans dégrader vos images et l’appliquer sur toute la série pour gagner du temps, mais il faut tout de même photographier une feuille blanche (ou utiliser un expodisc) lors de votre reportage pour indiquer à votre logiciel l'étalonnage à appliquer.

Enfin, et c’est le pire cauchemar des photographes de sports : les salles utilisant un éclairage cyclique ! Avec ce type d’éclairage, une rafale de 10 images en une seconde avec une exposition fixe (1/1000 – f/2.8 – 4000 ISO par exemple) et une balance des blancs personnalisée fixe (3000 K par exemple) va donner une série très hétérogène : rendu des couleurs et expositions différentes d'une image à l'autre. Ceci est dû à la différence de phase de l’éclairage qui est alimenté par le réseau électrique délivrant un courant alternatif d’une fréquence de 50 Hz (50 variations par seconde) : une variation indétectable à l'oeil nu, mais captée par un reflex avec une vitesse d’obturation importante. Il n’y a pas vraiment de solution à ce problème, à part shooter au format RAW pour effectuer une correction lors du post-traitement. Souvent sur une rafale, la photo la plus intéressante, c’est celle qui a une mauvaise exposition et une balance des blancs exotique… il faut faire avec !


Conseils en vrac

Évitez absolument les photos de dos : le joueur doit être identifiable et de préférence avec la balle à proximité (tennis, foot, rugby, volley, hand). N’hésitez pas à recadrer vos images en post-traitement pour éduquer votre oeil : avec le temps vous aurez le cadrage idéal. Pensez toujours à vos arrières plans : l’idéal est de se positionner de manière à avoir du public en fond, c’est bien plus esthétique qu’un extincteur, un mur, une poubelle, des voitures…
Pour ne pas avoir de têtes coupées en second plan, il est important d’adopter une position basse, et c’est encore plus vrai lorsqu’on photographie des enfants : il faut donc investir dans un petit siège de camping (une dizaine d’euros à Décathlon) pour les sports extérieurs, ou se mettre au sol quand c'est en salle (bon, au bout d'un moment on a mal aux genoux et aux jambes).

L’utilisation d’un monopode est inutile avec des objectifs peu lumineux et dont la focale est inférieure à 300 mm.
Un monopode avec un encombrant 400 2.8 est légitime (plus de 7 kg sur la balance), mais avec un simple 70-200 2.8 ou un 70-300 4.5-5.6 ça ne sert à rien et c’est contre-productif : le monopode restreint la liberté de vos mouvements. Bon à mes débuts j'étais le premier à utiliser un monopod avec un 70-200...

Pensez également à utiliser un pare-soleil sur votre objectif (en option ou livré avec comme pour la série L de Canon, Sigma...). Le pare-soleil offre une excellente protection mécanique de la lentille frontale, et empêche l’entrée de rayons latéraux parasites qui peuvent provoquer du flare (ronds lumineux sur l’image) et une réduction du contraste. Pour chaque objectif, il y a un modèle précis de pare-soleil (diamètre, forme, longueur). Ce dernier se visse dessus et est parfaitement adapté aux caractéristiques du caillou. Contrairement aux idées reçues et malgré sa dénomination, le pare-soleil est également très utile par mauvais temps (il protège en partie de la pluie) et par temps nuageux ou en intérieur (pour limiter les rayons de lumières incidents).

Si vous avez d'autres questions, ou s'il y a un point que je n'ai pas abordé, n'hésitez pas à me contacter.

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